L’éventualité d’avoir un risque d’infection après une greffe de cheveux est très rare. Le cuir chevelu est une zone richement vascularisée et grâce à ça, la probabilité d’infection est presque inexistante, cependant plusieurs facteurs peuvent intervenir en engendrant cette éventualité après la greffe de cheveux. La possibilité de développer une infection peut être associé principalement au déficit immunitaire du patient, son mode de vie mais aussi la manière de travail de la clinique choisi. La restauration capillaire est une chirurgie esthétique moins invasive et permanente qui ne nécessite pas une antibioprophylaxie et l’apparition de n’importe quel risque dans la période postopératoire dépend du mauvais choix de la clinique et du médecin, ainsi que le mal suivi des recommandations postopératoires, particulièrement celles qui concernent les mesures hygiéniques.
Les facteurs favorisant l’apparition de l’infection après la greffe de cheveux
Plusieurs facteurs influençant l’éventualité d’une infection post-greffe de cheveux, concernant à la fois la période préopératoire et postopératoire. Les patients diabétiques sont les plus exposés au risque d’infection, en raison de leur déficience immunitaire, en outre l’exposition à ce risque est plus favorisée chez les fumeurs. Sans oublier que la survenue de cette complication postopératoire est extrêmement dû au manque des mesures hygiéniques et à la mauvaise stérilisation du champ opératoire. Parmi les facteurs influençant ce risque on trouve :
La déficience immunitaire
Les patients atteints de diabète sont les plus impactés par le risque d’infection post-greffe de cheveux, en raison de leur immunité faible par rapport aux autres patients. Le médecin peut entamer l’antibiotique à titre prophylactique chez ces patients, en fait, une prise en charge très particulière doit être adoptée pour les patients diabétiques dans la période préopératoire et postopératoire, cette prise en charge est fondue principalement sur le contrôle de leur glycémie et le respect des règles de la stérilisation et de la désinfection du matériel et du champ opératoire.
Le tabagisme
Comme on a déjà signalé dans plusieurs articles, le tabagisme est un facteur de risque majeur qui entrave le résultat favorable prévu de la greffe de cheveux. Il a été prouvé que le tabac atténue significativement la réponse immunitaire de l’organisme humain, ce qui va augmenter l’éventualité de la survenue d’une infection postopératoire et par conséquent, l’endommagement des unités folliculaires réimplantées.
Le manque d’hygiène
Les mesures d’hygiène concernent non seulement le patient mais aussi l’équipe médicale et le champ opératoire. N’importe quel manque en termes de la stérilisation des équipements de travail et la décontamination du champ opératoire peut être responsable de l’apparition d’une infection postopératoire. Par ailleurs, la mauvaise désinfection du cuir chevelu du patient avec un antiseptique peut engendrer également ce risque.
Les techniques de la greffe de cheveux et le risque d’infection
La possibilité d’avoir une infection est plus élevée dans la technique FUT, en raison de la tension produite après le prélèvement de la bandelette des unités folliculaires. Par ailleurs l’ablation précoce du fil de la suture peut engendrer ce risque, en revanche si une infection sous-jacente a été observée l’ablation du fil sera nécessaire. La présence d’une douleur persistante, une rougeur et un gonflement adjacents à la suture peuvent être les premiers signes indiquant la survenue de l’infection, dans ce cas, une irrigation de la plaie avec un sérum salé est indispensable, avec une application d’un antibiotique topique sous forme d’une pommade.
La technique de FUE est basée sur le prélèvement individuel des unités folliculaires, ce qui ne laisse pas une cicatrice, alors le risque de l’infection est inexistant dans cette technique, si le protocole de stérilisation et la désinfection a été correctement respecté.
Comment prévenir l’infection post-greffe de cheveux
Bien que l’infection soit une complication rare après l’opération de la greffe de cheveux, mais son apparition nécessite une longue durée de traitement et des soins locaux. C’est pour cela, Il vaut mieux l’éviter, que la traiter. Plusieurs précautions doivent être adoptées par l’équipe médicale et le patient pour assurer une greffe sans infection.
L’hygiène : habituellement, le manque d’hygiène est le premier facteur de risque apte à donner naissance à cette infection. C’est pour cela, un lavage adéquat des cheveux doit être effectué le jour de l’opération, le champ opératoire devrait être décontaminé, par ailleurs, l’utilisation du matériel à usage unique, le port des gants stériles et un uniforme désinfecté sont primordiaux pour prévenir cette complication.
Le tabac : pour obtenir les résultats prévus et pour éviter non seulement le risque d’infection mais aussi d’autres complications liées également à la nicotine, il sera bénéfique si le patient cesse de fumer quelques semaines avant et après l’opération de la greffe de cheveux.
L’alimentation : certains aliments sont considérés comme un antibiotique naturel notamment les aliments riches en vitamine C, qui joue un rôle dans la défense immunitaire. Les aliments riches en vitamine A, sont aussi importants grâce à leur propriété de renforcer le système immunitaire de la personne. Le patient doit adopter un régime alimentaire riche en ces deux vitamines et éviter les boissons gazeuses et l’alcool.
L’antibiotique prophylactique : généralement l’antibioprophylaxie n’est pas indispensable dans l’opération de la greffe de cheveux, pourtant si le patient est diabétique ou souffre d’autres problèmes immunitaires dans ce cas le démarrage d’un antibiotique avant l’opération est incontournable.
Références :
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https://academic.oup.com/asj/article/29/1/72/295467
KONIOR., Raymond J., Complications in hair-restoration surgery, Facial Plastic Surgery Clinics, 2013, vol. 21(3), page 506.
https://www.facialplastic.theclinics.com/article/S1064-7406(13)00071-0/abstract
P Unger W., Shapiro R., Unger R., Unger M., postoperative effluvium, Hair transplantation, page 214, (2010)